revenu, ue [1]
part. passé (re-ve-nu, nue) de revenir
- 1Qui s'est rendu au lieu d'où il était parti. Revenu à Paris. Revenu de Lyon.
- 2 Terme de vénerie. Cerf revenu de tête, cerf chez qui le bois a repoussé
- 3Qui s'est montré de nouveau.
Dieu merci, voilà mon caquet bien revenu
. [Sévigné, 21 juin 1671] - 4Revenu à soi, qui a repris ses esprits, son calme.
Que l'homme, étant revenu à soi, considère....
[Pascal, Pensées] - 5Revenu de, qui a renoncé à, désabusé de, qui n'est plus possédé par.
Me voilà revenu de mon beau mariage
. [Scarron, Dom Japhet d'Arménie]Oui, vous me voyez revenu de toutes mes erreurs
. [Molière, Dom Juan, ou le Festin de Pierre]Vous voilà donc revenu du café
. [Sévigné, 273]Qui sait si, étant revenue de ses erreurs prodigieuses touchant la royauté, elle [l'Angleterre] ne poussera pas plus loin ses réflexions... ?
[Bossuet, Oraisons funèbres]Ce père [saint Augustin] revenu du manichéisme
. [Bossuet, 1re instruct. past. 47]Hamilton, que toutes les vérités de cette harangue frappaient à mesure qu'il y faisait attention, parut comme revenu de quelques songes
. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont]De bonne foi, dit la marquise, je trouve à présent les mondes, les cieux, et les corps célestes si sujets au changement, que m'en voilà tout à fait revenue
. [Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des Mondes]Quand je le vis revenu de sa furie, je lui fis mes adieux en peu de mots
. [Rousseau, Les confessions] - 6Qui a changé d'opinion sur.
Ma soeur sur son chapitre est, dit-on, revenue
. [Gresset, Le méchant]
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